Egyptologie
 Egyptologie, histoire de l'Afrique et sciences exactes
 Egyptology, Africa History and Sciences
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Mario BEATTY : Articles dans la Revue ANKH - Essays in ANKH Journal

 

Résumés - Summaries

 

ANKH n°4/5  ANKH n°6/7  ANKH n°8/9  ANKH n°10/11  ANKH n°12/13  ANKH n°14/15

 

ANKH n°4-5, 1995/1996, pp. 215 - 221.

 

 

 

ANKH n°6-7, 1997/1998, pp. 163 - 177.

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n° 8-9, 1999-2000, pp. 58 - 71.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n°10-11, 2001-2002, pp. 48 - 55.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n°12-13, 2003-2004, pp. 26-47.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n°12-13, 2003-2004, pp. 64-81.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n°14-15, 2005-2006, pp. 78-99.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANKH n°17, 2008,

pp. 30-39.

 

 The Celestial Sphere in Ancient Egypt.

Abstract : In reading the introductory hymn to the sun-god Ra in the Papyrus of Ani, attention of authors was immediately attracted by the egyptian word psdw. Neither of the major dictionaries of the ancient egyptian language  (LESKO, 1982 ; FAULKNER, 1991 ; Woterbuch de ERMAN et GRAPOW (1926) have this word with the determinative of the sun. In this paper, they show that it is an astronomical term which means the celestial sphere.

 

Résumé : La Sphère céleste en Egypte ancienne - Les auteurs ont relevé dans l'introduction de l'hymne au dieu-soleil Ra du Papyrus Ani, l'existence du mot égyptien psdw qui ave le déterminatif du soleil ne figure dans aucun des dictionnaires majeurs de la langue égyptienne (LESKO, 1982 ; FAULKNER, 1991 ; Woterbuch de ERMAN et GRAPOW (1926). Ils montrent dans cet article qu'il s'agit d'un terme d'astronomie qui désigne la sphère céleste.

 

On the Source of the Moon's Light in Ancient Egypt

Abstract : In this article, the author shows that the Ancient Egyptians seem to have discovered that the moon shines, but it does not shine from light of its own. It is borrowed light from the sun. In revealing this observation in Ancient Egypt, the author focuses on the Great Hymn to Thoth on the statue of Horemheb and selects passages from the Book of Coming Forth By Day. Based on Ancient Egyptian astronomical observations in these texts, there is significant evidence to conclude that they definitively observed during the New Kingdom (1600 B.C. - 1080 B.C.) that the source of the moon's light derived from the sun. In concluding, he briefly highlights the importance of this discovery relative to the history of astronomy.

Résumé : Sur l'origine de la lumière de la Lune, en ancienne Egypte. Dans cet article, l'auteur montre que les anciens Egyptiens semblent avoir découvert que la lune brillait non pas d'une lumière émise intrinsèquement par elle-même, mais par réflexion de la lumière provenant du soleil. Sa thèse s'appuie sur l'étude des textes hiéroglyphiques comme Le Grand Hymne à Thoth inscrit sur la statue de Horemheb et des passages du Livre de la venue au Jour (Livre des Morts). Les observations astronomiques attestées par ces textes permettent d'affirmer qu'au Nouvel Empire (1600 B.C.- 1080 B.C.) les Egyptiens savaient que la lumière lunaire avait pour origine le Soleil. En conclusion l'auteur souligne l'importance de cette découverte replacée dans la perspective de l'histoire de l'astronomie.

 

 

 

 

The Title  hry sst3 "Master of Secrets" : Functional or Honorific ?

Abstact : This paper is primarily concerned with discerning whether or not the title hry sst3 "Master of Secrets" was descriptive of an office (í3t) with specific functions and duties. To date, most Egyptologists have concluded that the title was primarily honorific, an indication of ceremonial honor while not necessarily performing any specific functions. Because these issue is only peripherally important in the existing literature, key evidence in Ancient Egyptian texts is overlooked which helps to clarify this problematic. This paper seeks to isolate and highlight key textual references of specific holders of the title in the Old Kingdom (i.e., Uta, Nedjemib, and Sabni), the Middle Kingdom (i.e., Khentiemsemt the Younger, Ikhernofret, Mentuhotep, and Hepdjefai), and the New Kingdom (i.e., Rekhmire). These textual references to the title hry sst3 emphasize the fact that the title is consistently seen as an office with specific functions and various duties in all periods of Ancient Egyptian history.

Résumé : Le titre hry sst3 "Maître des Secrets" : fonctionnel ou honorifique ? Cet article vise à déterminer si le titre hry sst3 "Maître des Secrets" renvoie à un office (í3t) auquel sont attachés des fonctions et des services spécifiques. Jusqu'à ce jour, la plupart des égyptologues avaient conclu à son caractère primitivement honorifique, indice d'un honneur cérémoniel ne faisant pas nécessairement référence à l'exécution de charges particulières. Cette problématique, restée une préoccupation périphérique dans la littérature existante, est ici clarifiée en ayant recours aux textes de l'ancienne Egypte. Cet article identifie et met en lumière les références textuelles relatives aux porteurs de ce titre dans l'Ancien Empire (i.e., Uta, Nedjemib, et Sabni), dans le Moyen Empire (i.e., Khentiemsemt le Jeune, Ikhernofret, Mentuhotep, et Hepdjefai), et dans le Nouvel Empire (i.e., Rekhmire). Ces références textuelles montrent que le titre hry sst3 est cohérent avec l'existence d'un office lié à des fonctions spécifiques et des services variés durant toutes les périodes de l'histoire de l'ancienne Egypte.

  

 

Expanding the Meaning of the Word : sst3

Abstract : The aim of this brief paper is to explore and expand the definition of the Ancient Egyptian term sst3 to incorporate a new meaning of the term beyond the normative translation of "secret" and "mystery" to include the idea of "complexity. In order to this, it is important to look at some concrete contexts in which particular individuals experience sst3. In pursuing this inquiry, it is necessary to trace the paths of sst3 that have little to do with obscuring, concealing, and intentionally hiding restricted and/or protected knowledge from others. The author think that this brief investigation will help to shed light on a crucial meaning of the term sst3 that encompasses intellectual notions of observing, planning, evaluation, and probing nature for the "secrets" to unlock the solutions to perplexing and intricate problems.

Résumé : L'extension du sens du mot sst3 - Le but de ce court article est d'explorer et d'étendre la définition du terme égyptien ancien sst3 pour y incorporer une signification nouvelle de ce terme au-delà de la traduction normative de "secret" et de "mystère", et qui se rapporte à l'idée de "complexité". Dans cette perspective, il est important d'examiner des contextes concrets dans lesquels sst3 est impliqué. Dans la poursuite de ce questionnement, il est nécessaire d'examiner les sens de sst3 qui évoquent ce qui est obscur, caché, intentionnellement dissimulé, à une connaissance limitée et/ou protégée vis-à -vis des autres. L'auteur pense que cette brève investigation aidera à jeter la lumière sur la signification profonde du terme sst3 qui intègre les notions d'observation, d'organisation, d'évaluation, et révélant la nature des "secrets" propre à délivrer des solutions aux problèmes difficiles et compliqués.

 

 

Instructions of Ptahhotep : a grammatical and cultural analysis

Abstract : In the translation of Maxim 21 in the Instructions of Ptahhotep, all Egyptologists have used the most comprehensive presentation of this wisdom text which dates from the Middle Kingdom (ca.2040-1650 B.C.E.) written in the hieratic script on a papyrus roll now commonly referred to as Papyrus Prisse housed in the Bibliothèque Nationale in Paris. The translation and interpretation of Maxim 21 in the Instructions of Ptahhotep has historically been a very difficult passage for Egyptologists. This difficulty manifests in both problems of grammatical analysis and cultural interpretation. The author begins by providing a transcription and transliteration of Maxim 21 from the egyptian text. Following this, he submits his own original translation of the passage compared to the translations of other Egyptologists and then proceed to grammatical and cultural commentary.Through a close grammatical analysis of this maxim, this article shows that the image of women in this maxim is overwhelmingly positive without any traces of a negative view. The article concludes by suggesting that Ancient Egyptian women should be analyzed inside their own cultural paradigm of Maat which is fundamentally and deeply African in both essence and scope.

 

Résumé : Une nouvelle interprétation de l'image de la femme dans la Maxime 21 des Instructions de Ptahhotep - Un commentaire grammatical et culturel. Les Maximes de Ptahhotep constituent un texte de sagesse de l'Egypte ancienne datant du Moyen Empire (circa 2040-1650 avant notre ère). Ce texte a été écrit en hiératique sur un papyrus connu aujourd'hui sous la dénomination Papyrus Prisse, actuellement conservé à la Bibliothèque nationale de France, à Paris. La traduction et l'interprétation de la maxime 21 de ce papyrus, relative à l'image de la femme, pose un double problème, historiquement connu des égyptologues, respectivement au plan de l'analyse grammaticale et celui de l'interprétation culturelle. Partant directement du texte égyptien, l'auteur propose sa propre traduction qu'il confronte à celle d'autres égyptologues. Il apporte ensuite un commentaire qui renouvelle l'interprétation de la maxime traduite, prenant pour cadre le paradigme culturel africain de la Maat. Il en ressort une image tout à fait positive de la femme contrairement au commentaire établi par d'autres auteurs.

 

 

 

Instructions of Ptahhotep : corrections to zaba's hieroglyphic transcription

Abstract : Africa is not only the cradle of humanity, but it is also the birthplace for serious and sustained philosophical reflections on life. Then, The Instructions of Ptahhotep, one of the most important wisdom texts in world history. Most Egyptologists who translate the Instructions of Ptahhotep utilize the most complete version of this text conventionally labeled Papyrus Prisse (PP). The original hieratic text was published by Gustave Jéquier in 1911. In the twentieth century, there were two major hieroglyphic transcriptions of the Instructions of Ptahhotep, one done by Eugène Dévaud in 1916 and the other by Zybnek zába in 1956. Today, most Egyptologists rely primarily upon the accuracy of the hieroglyphic transcription presented by the Zybnek zába. Because of the importance of this text, the author to systematically looks at the original hieratic version of the text published by Gustave Jéquier and follows zábaÕs hieroglyphic transcription line by line. The author finds a number of scribal errors in zába's hieroglyphic transcription which, in a few cases, could even significantly impact the translation of the text. This brief paper focuses on emending some of these scribal errors in zába's hieroglyphic transcription of the version of the Instructions of Ptahhotep (PP). He concludes by providing a number of suggestions toward publishing a new edition and hieroglyphic transcription of this seminal text.

 

Résumé : Quelques corrections à la transcription hiéroglyphique des Instructions de de Ptahhotep (Papyrus Prisse) par Zybnek zába et nécessité d'une nouvelle édition - L'Afrique n'est pas seulement le berceau de l'humanité, mais aussi le lieu de naissance des réflexions philosophiques. Les Maximes de Ptahhotep, l'un des textes de sagesse les plus importants dans l'histoire du monde, en est un témoignage. La plupart des égyptologues qui traduisent les Maximes de Ptahhotep utilisent la version la plus complète du texte conventionnellement désignée par Papyrus Prisse (PP). Le texte original en hiératique a été publié par Gustave Jéquier en 1911. Au XXème siècle, deux principales transcriptions en hiéroglyphes ont été faites des Maximes de Ptahhotep, celle de Eugène Dévaud en 1916 et celle de Zybnek zába en 1956. Aujourd'hui, la majorité des égyptologues s'accordent sur l'exactitude de la transcription hiéroglyphique présentée par Zybnek zába. En raison de l'importance de ce texte, l'auteur, dans cet article, a systématiquement examiné, ligne par ligne, le texte publié par Gustave Jéquier et la transcription hiéroglyphique opérée par zába. L'auteur a ainsi trouvé plusieurs erreurs dans la transcription hiéroglyphique opérée par zába, qui dans quelques cas peut affecter significativement la traduction du texte. Cet article met en évidence ces erreurs. En conclusion, il est fait différentes suggestions visant à la publication d'une nouvelle édition de la transcription hiéroglyphique du texte original en hiératique.

 

 

Martin DELANY and Egyptology

Abstract : Martin Robinson Delany (1812-1885) was clearly the first African-American to attempt to visually present, transcribe, and translate Egyptian hieroglyphs in a text entitled Principia of Ethnology: The Origins of Races and Color, with an Archaeological Compendium of Ethiopian and Egyptian Civilization from Years of Careful Examination and Enquiry (1879). There has never been any research conducted on descriptively understanding the method and significance of his effort to translate Egyptian hieroglyphs. The purpose of this paper seeks to present a philological and historical examination of his effort to translate Egyptian hieroglyphs historically contextualized as a response to the impact of the famous “American School of Ethnology” and one of its prominent members, George Robins Gliddon, an amateur Egyptologist who played a foundational mediating role in introducing Egyptology and the work of Champollion to American audiences in the nineteenth century.

 

Résumé : Martin DELANY et l’Égyptologie - Martin Robinson Delany (1812-1885) a été indiscutablement le premier Africain-Americain à présenter visuellement, transcrire et traduire les hiéroglyphes égyptiens dans un texte intitulé : Principia of Ethnology: The Origins of Races and Color, with an Archaeological Compendium of Ethiopian and Egyptian Civilization from Years of Careful Examination and Enquiry (1879). Il n’y a jamais eu de travaux de recherche visant à comprendre la méthode sous-tendant son effort de traduction des hiéroglyphes égyptiens, ni sa signification. Cet article propose un examen philologique et historique de cette entreprise de traduction des hiéroglyphes égyptiens en la contextualisant : il s’agit d’une réponse à l’impact de la fameuse “American School of Ethnology” et de l’un de ses membres les plus éminents, George Robins Gliddon, un égyptologue amateur qui a joué un rôle médiatique fondateur en introduisant l’égyptologie et les travaux de Champollion auprès du public américain au 19ème siècle.

 

 

hsy “Wretched”: The Anatomy of a Foreign Relations Concept

Résumé : Cet article intitulé « hsy “Wretched”: The Anatomy of a Foreign Relations Concept » a fait l’objet d’une communication de l’auteur au 10ème  Congrès International des Égyptologues (Tenth International Congress of Egyptologists (ICE)) qui s’est tenu à Rhodes, en Grèce, en mai 2008. Le résumé étendu et le texte complet en sont publiés ici. L’auteur conduit une étude sur l’interprétation du terme hsy (“misérable”) qu’utilisaient les anciens Égyptiens pour qualifier leurs ennemis étrangers. En s’appuyant sur l’analyse de différents textes égyptiens (les Instructions de Ptahhotep, les Instructions de Weni, les Instructions de Merikare, les textes relatifs à la vie de Ankhtify de Mo’alla, la Stèle de Sésostris III) il met en évidence la dimension politique du terme hsy.  

 

 

Extended Abstract: The earliest known textual reference of the pejorative foreign relations concept Xsy “wretched” applied to foreign enemies emerge during the time of Senwosret I in the Middle Kingdom. In the Old Kingdom, there is no historical precedent for the use of this pejorative concept applied to foreign enemies despite the existence of continuous Egyptian conflict with surrounding foreign populations.

 

Based upon analyzing the text of the Instruction of Ptahhotep, we can firmly establish the use of Xsy as a pejorative social category in the Old Kingdom, but not as a political category applied to foreign enemies.

 

This presentation seeks to provide an examination of the origins and meaning of this pejorative foreign relations concept and explains how it was transformed from a social category in the Old Kingdom into a political category in the historical and political milieu of the internal Egyptian civil war during the First Intermediate Period and its aftermath.

 

In highlighting information in texts like Ankhtify of Mo’alla, it is apparent that during the internal civil conflicts the concept of the enemy was not only outside (i.e. “foreigner”), but it was now, more importantly, inside the national identity.

 

In this environment, I contend that the Egyptians transformed and semantically broadened concepts like Xsy and Hwrw that had a preexistent social referent into, more or less, political concepts in imagining each other as the enemy.

 

After the lapse of this significant period of internal turbulence, Egypt once again turned to the state task of galvanizing and mobilizing the population for common teleological ends. National reunion was, in part, mediated through renewed attacks on foreign enemies, but yet there was a subtle, yet important, transformation in the state ideology of domination.

 

During the Old Kingdom, foreign enemies were simply “smited” and “hacked” as merciless objects of Pharaoh’s might, but in the Middle Kingdom, Egypt and the Pharaoh were compelled to implicitly recognize foreign enemies not as defenceless objects, but as subjects with competing interests that could potentially challenge the might of Pharaoh.

 

The enduring symbolic representation of Pharaoh smiting his enemies gave the outward perception  of eternal dominance, but the reality of Egyptian interactions with foreign populations was always more complex than the state ideology.

 

In analyzing various texts, I assert that the concept of hsy was not used indiscriminately against foreign populations, nor was it used to describe all foreign populations that the Egyptians considered as enemies. Xsy was uniquely applied and reserved for use against foreign entities that the Egyptians clearly saw as legitimate challengers, in varying degrees, to their national interests. hsy, as a pejorative political foreign relations concept, emerges in the Middle Kingdom as a new characterization to re-imagine the foreign enemy which functioned to reaffirm Egyptian self-consciousness and unity as a nation, to incrementally lessen the undeniable impact of the civil war in the Egyptian national memory, and to refocus the energy of the nation on state-sponsored political and economic goals.


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