ANKH: Egyptologie et Civilisations Africaines
 Egyptologie, histoire de l'Afrique et sciences exactes
 Egyptology, Africa History and Sciences
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Hommes et cultures du Sahara ancien

 

Babacar SALL

 

 

Article publié dans ANKH n°6/7

 

 Résumé : La carte humaine du Sahara actuel est bien différente de celle qui a existé aux hautes époques, celles qui précèdent le 2ème millénaire avant Jésus-Christ, avant l’arrivée massive des populations eurasiatiques en Afrique méditerranéenne. A partir des données paléoclimatiques et celles fournies par l’archéologie (l’art rupestre, les industries lithiques, la poterie, etc.), l’auteur anime, sur une vaste période qui débute vers 21000 BP, la vie des anciens Sahariens dont on peut affirmer l’appartenance raciale et culturelle à l’Afrique noire. Il met en évidence leurs liens étroits avec la vallée du Nil. Cette étude permet également de rendre compte de certains passages des sources classiques (HÉrodote, Diodore de Sicile, …) relatifs à l’origine méridionale des populations éthiopiennes (noires) et à celles de la Libye (Afrique méditerranéenne et saharo-soudanaise).

 

Abstract : People and Cultures in Ancient Sahara. — The human map of Sahara nowadays is quite different from the one that existed in the Ancient periods preceding the 2nd Millennium Before Christ, before the massive arrival of Euro-Asian populations in mediterranean Africa. According to paleo-climatic data and to those given by Archaeology (stone engraving art, lithic industries, pottery and so forth) the author brings to life, along a vast period which starts around 21000 BP, the life of Ancient Saharan inhabitants which racial and cultural belonging to Black Africa can be asserted. He brings to the fore their strong links with the Nile valley. This study allows as well a report on some passages from the classical sources (HÉRODOTE, DIODORE, …) concerning the southern origin of Ethiopian populations (Black) and those of (Mediterranean and Saharan-Sudanese Africa) Libya.

 

 

 

Sahara : Période bovidienne (3500 à 1500 av. J.C.). Abri de Tissoukaï dans le Tassili.

 

1. Introduction

La moitié septentrionale du continent africain (celle qui s'étend au Nord de l'Équateur) est constituée en grande partie par le plateau du Sahara. Ce dernier est occupé depuis longtemps (et non depuis toujours) par un désert du même nom. Le Sahara a conservé dans les replis de ses vieux massifs des traces de la lutte multi-millénaire entre les hommes et l'aridité. Si on s'en tient à la seule acception climatologique et écologique ("région où l'eau à l'état liquide est rare ou quasiment absente" selon P. ROGNON, Biographie d'un désert, 1989, p.18), le Sahara est un des déserts les plus vastes et les plus torrides du monde. Qui étaient les acteurs de cette lutte contre l'aridité, ces anciens Homo sapiens sapiens qui ont vécu au Sahara ?

 

Il s'agit d'établir une typologie à partir de leurs genres de vie. En relation avec les oscillations paléo-climatiques, nous nous interrogerons sur leur zone de provenance. Ce dernier aspect nous permettra de reposer la question de l'appartenance africaine (noire) ou eurasiatique (blanche) des anciens sahariens, du Paléolithique supérieur (- 40000 à -10000) et du Néolithique qui ont marqué de leurs empreintes plusieurs coins et recoins du plateau saharien. Ceci, c'était avant le désert (HUGOT H.J., Le Sahara avant le désert, 1974).

La documentation est constituée essentiellement par les trouvailles des prospections archéologiques. Il s'agit de l'art rupestre dont les relevés depuis les travaux de A.H. BREUIL et de L. Frobenius ont permis la constitution de corpus. La documentation utilise aussi le matériel (armes, outils, ustensiles) trouvé dans les stations rupestres et qui a été à la base de travaux d'une importance capitale. Chemin faisant, nous tenterons de rendre compte (par l'archéologie) de certains passages des sources classiques relatifs aux populations éthiopiennes (noires) de la Libye (Afrique méditerranéenne et Saharo-soudanaise).

 

 

 

2. Le sahara depuis 21000 B.P.

 

Aux alentours de 21000 B.P., un immense désert (dit du Tardiglaciaire) couvrait la moitié Nord de l'Afrique jusqu'au 12° N (latitude du Nigéria septentrional). Cet hyperaride succédait à une phase humide (entre 40000 et 21000 B.P.) attestée par la sédimentation ougartienne. A l'époque, l'Afrique orientale connaissait l'aride post-kanjérien. Alors, il y eut migration de l'Afrique orientale aride vers le Sahara humide. Ces populations, auteurs de l'Atérien, sont restées dans le plateau jusqu'au cataclysme climatique des alentours de 21000 B.P. qui vit le Sahara se vider de ses populations. Puis vers 15000 B.P., on assiste à un recul du désert du Tardiglaciaire, du Sud (12° N) vers le Nord. (L'Afrique du Nord allait recevoir son premier Homo sapiens sapiens).

 

Ce fut le début du Pluvial II (tchadien) qui redonna au Sahara, vers - 9000, une intense vie végétale et animale. Il y avait à l'époque un réchauffement général de la planète, réchauffement qui, dans l'espace franco-cantabre, a mis fin à la "civilisation de l'art pariétal" et provoqué la migration des rennes vers le Nord (CAUVIN A., "L'apparition des premières divinités" in La Recherche, volume 18, n° 194, 1987, p. 1474). Dans le cadre de cet humide, il y a eu une transgression lacustre qui dura du 11ème au milieu du 3ème millénaire. Il est probable que le Sahara vraiment verdoyant ne dépassait pas vers le Nord le 24° N, que le bas Sahara (du 24° au 30-31° N) demeurait aride mais pas désertique. Au sud du 24° N, suite à l'optimum lacustre d'entre - 6500 et - 4700, le désert avait disparu. Cette situation s'est maintenue de -6500 à -3100 environ.

 

En fait, depuis la stabilisation au cours du post-glaciaire des centres d'action régissant la circulation atmosphérique intertropicale, la moitié Nord de l'Afrique reçoit de l'humidité grâce à la mousson du Golfe de Guinée. Au fur et à mesure que cette mousson entre à l'intérieur du continent, elle s'assèche, suite à la continentalisation et aux effets orographiques. Cette nouvelle donne allait entraîner l'assèchement de plus en plus accentué du Sahara oriental (de la Marmarique au Nord au Fezzan au Sud), prélude à l'apparition du grand désert dont l'épicentre s'est situé dans cette région du Sahara oriental, au Nord du 24° N. (On comprend que dans l'antiquité classique, les Grecs constataient qu'il ne pleuvait ni en Égypte ni en Libye orientale). Aux alentours de - 9000, le Sahara reverdissait donc, grâce à l'optimum humide néolithique (lié au pluvial tchadien II et à la transgression lacustre). Cette situation explique la présence à l'époque de l'éléphant au Tibesti, Gonoa et Bardaï, à Ahnet (Ahaggar) et à I-n-Habeter (Fezzan), dans l'Adrar des Iforas et à Jabbaren dans le Tassili. Alors que sa partie occidentale et centrale retrouvait son lustre d'avant 21 000 BP, le Sahara oriental sub-égyptien et sub-nubien restait aride, voire sec, non affecté par le Pluvial II. Même la girafe n'est pas représentée dans cette région. La Libye orientale au Nord du 24° N n'a pas d'art rupestre à la différence de la Libye nord-ouest. Cette lecture paléo-climatologique de l'histoire du Sahara est de plus en plus confirmée par l'art rupestre qui permet de reconstituer les processus de peuplement et repeuplement du Sahara ancien.

 

 

3. Peuplements du Sahara ancien

 

De la fin du Tardiglaciaire à l'affaissement de la culture bovidienne (vers le milieu du 3ème millénaire av. J.C.), le plateau saharien a connu plusieurs vagues de peuplement. C'était le cas durant la phase humide post-glaciaire et de la transgression lacustre qui ont duré jusque vers 5000 BP. Parmi ces populations, on distingue :

a) les chasseurs : ils ont été les auteurs des plus anciennes gravures rupestres obtenues par incision et martelage. Le style est naturaliste. La culture des chasseurs semble s'être éteinte vers 7000 av. J.C. ;

b) les pêcheurs : généralement anicôniques, ils ont été à l'origine des plus anciennes céramiques du Sahara. Celle de Tiltekin (Ahaggar) est datée de -7200, celle de Tin-Thora (Acacus) date de 7100 av. J.C. ;

c) les bovidiens : auteurs des peintures, ils ont souvent cohabité avec des populations encore chasseurs qui réalisaient encore des gravures dont les sujets sont la grande faune sauvage. Leur genre de vie pastorale (les silhouettes dominantes de leurs tableaux sont celles du bos domestique) est la preuve la plus consistante pour parler de Néolithique au Sahara.

Qu'est-ce que chacun de ces groupes a apporté au Sahara ?

 

 

Les chasseurs

Ils étaient déjà au Sahara entre 40000 et 21000 B.P. Pendant cette période, ils avaient créé l'industrie dite Atérien. Le désert du Tardiglaciaire les obligea à refluer vers le sud et le sud-ouest du continent africain. Ils allaient réoccuper le Sahara (à la faveur de l'humide holocène entre 15000 et 5000 B.P.) en y apportant les pièces des industries lamellaires, épipaléolithiques comme le Halfien, le Ballanien (du Moyen Nil) et l'Ounanien. Il s'est agi d'un véritable apport puisque ces industries ne dérivent pas de l'Atérien. Il y a même une rupture tant au niveau de la technique de la taille, du produit, que du techno-complexe. En Afrique méditerranéenne, les industries épipaléolithiques se sont sur-imposées à la phase III de l'Atérien. Elles sont allochtones. Alors que la plus ancienne industrie épipaléothique en Afrique du Nord (i.e. l'Ibéromaurusien) est datée au plus tôt de –12000, en Nubie, l'Épipaléolithique date de 18000/16000 av. J.C..

 

Par conséquent, du point de vue chronologique déjà, le Soudan a devancé l'Afrique méditerranéenne en matière de performance technologique et partant culturelle. Le plus ancien Homo sapiens sapiens qui arriva en Afrique du Nord (où il élabora l'industrie dite Ibéromaurusien) , ne pouvait venir d'Europe. A l'époque (vers -12000) et jusqu'à l'extinction du Capsien vers -4500, la navigation n'était pas encore pratiquée en Méditerranée (BALOUT L., "L'homme préhistorique et la Méditerranée Occidentale", in R.O.M.M., III, 1967, p. 9-28).

On notera qu'en Nubie, le Ballanien est daté de -14000 et le Halfien (2è cataracte) de 16000 av. J.C.. Il apparaît alors que la haute Nubie (2è - 3è cataractes) et le Nord du Soudan ont connu un foisonnement d'industries au Paléolithique supérieur. J. TIXIER parle d'un Epigravettien africain d'où dériveraient les autres industries lamellaires. Cette invasion du Sahara à partir du Nil moyen explique les affinités constatées entre l'Ibéromaurusien du Maghreb et le Qadien de Nubie. Elle rend compte des similitudes entre l'outillage lithique de Es-Shaheinab au Soudan et celui du Sahara méridional. Les vallées du Ténéré, du Teffassasset et des divers cours d'eau descendant alors du Tibesti et du Hoggar (château d'eau saharien) ont probablement servi d'axes aux mouvements migratoires. Dans la vallée du Nil moyen, les chasseurs ont crée le Sébékien (qui a été rapproché de l'Ounanien et de l'Ibéromaurusien), le Halfien, le Ballanien et le Qadien. En Égypte, leurs industries sont le Sébilien et celle de Hélouan.

 

Ces chasseurs envahissant le Sahara (à la faveur du Pluvial tchadien et de la transgression lacustre) y ont développé la culture de l'arc. Leurs gravures représentent surtout la faune sauvage, celle dont se nourrit un peuple de chasseurs. Il s'agit d'un art naturaliste, réalisé par la technique de l'incision. Il se caractérise aussi par le goût du monumental. Dans le décor, prédominent les motifs serpentiformes. Attesté à l'Epipaléolithique supérieur, ce type de tableaux dominés par la faune sauvage éthiopienne était en vogue au Harrar au Paléolithique supérieur, sur les parois de la grotte du Porc-épic à Dire Daoua. Notons au passage que le Sébilien lié à l'art des chasseurs s'est répandu de la Nubie (2è cataracte) vers l'Égypte, que les gravures nubiennes du Gebel Gorgod sont plus anciennes que celles (plus au Nord) du Fezzan et que leurs répondantes existaient déjà en Éthiopie, à Lagoda.

 

C'est dire que la gravure a été inventée par des Nilo-Soudanais à l'Épipaléolithique, et diffusée par ces mêmes Soudanais qui réoccupaient le Sahara et sont arrivés au Tassili vers 9000 av. J.C.. Cet art des chasseurs commença son extinction vers 7000 av. J.C. , laissant la place à celui des pasteurs, lequel est surtout constitué de peintures.

 

 

Les pêcheurs

Leur présence au Sahara est attestée par les filets représentés à l'Oued Djorat/Tassili. Leur rattachement au moyen Nil réside dans le fait qu'au moment de l'occupation du Sahara par le désert du Tardiglaciaire, dans le moyen Nil se développait une culture basée sur l'exploitation des cours d'eau. Les centres nilo-soudanais de cette culture sont des campements de pêche (Catfish caves) comme Khartoum et Es-Shaheinab. De là, cette culture descendit le cours du Nil et arriva en haute Égypte ou Thébaïde.

 

Dans le plateau saharien, les pêcheurs apportent le style sub-schématique qui se superpose au naturalisme des chasseurs. Ce style était déjà en vogue à Sourré/Éthiopie puis en Nubie, à Dakhleh et à Khargeh. Les pêcheurs ont développé des industries capsoïdes. C'est le cas de la phase II du Sébilien, du Shamarkien de Nubie et du Capsien kenyan. L'industrie lithique se compose de lamelles à bord abattu, de microlithes géométriques, de burins et micro-burins. Il y a des différences dans les pourcentages et au niveau de la matière. Le Capsien kenyan (8ème -6ème millénaires) a surtout travaillé l'obsidienne, pierre qu'utiliseront plus tard les embaumeurs égyptiens de la période dynastique. Des populations du Soudan central ont participé à cette invasion du Sahara où elles ont apporté la pointe d'Ounan (de l'industrie dite Ouananien/Mali). Avec les pêcheurs, nous avons déjà des cultures néolithiques. Au Sahara, les Nilo-soudanais apportent la poterie qu'ils avaient inventée pour bouillir les mollusques dans les catfish caves du Soudan au Makalien (-7000). Leur mentalité de pêcheurs est illustrée par le décor de cette poterie en lignes ondulées (wavy et dotted wavy lines) qui évoquent l'image de la surface de cours d'eau caressée par la brise. Les similitudes entre les poteries saharienne, nubienne (Nabta Playa) et de Khartoum (poterie rouge à bord noir décorée en ondulés) traduisent l'arrivée au Sahara d'hommes vivant de l'exploitation des cours d'eau et provenant du moyen Nil. Le Pluvial holocène et la transgression lacustre permettaient le développement d'un tel genre de vie dans le plateau saharien. La persistance de l'aridité dans le bas Sahara n'a pas permis aux pêcheurs de s'y établir. Aussi, dans cette zone, poterie, meules et molettes sont rares. Les meules sont connues en Nubie dès le Qadien. Ils constituent un élément d'un courant néolithisant qui s'est implanté dans les massifs au cours du 7ème millénaire. En Nubie, à Nabta Playa, ce courant est attesté à la même période. Au 7ème millénaire, la culture des pêcheurs (des grands lacs du Kenya) était à son apogée. Elle a été la source des cultures prénéolithiques nubiennes (Qadien, Shamarkien) tournées vers l'exploitation des cours d'eau. Et, les vecteurs de la plus ancienne poterie de l'Ennedi venaient du moyen Nil. Ils y ont apporté les armatures de pêche et les harpons à barbelures. En Égypte, ils apportent les "gouges" de Es-Shaheinab d'où proviendrait la massue discoïde. Ces pêcheurs pratiquaient déjà l'élevage, des ossements de bœufs ayant été trouvés dans leurs stations. C'est dans les catfish caves soudanais que ces pêcheurs s'étaient mis à l'élevage (de chèvres d'abord) pour "améliorer" leur nourriture. Là réside une certaine difficulté quand il faut distinguer les stations de pêcheurs/éleveurs et de pasteurs.

 

 

Les pasteurs

Au Sahara, ils ont développé la culture bovidienne. Ils ont été les auteurs des peintures rupestres dans lesquelles prédomine la silhouette d'animaux domestiques. Leurs tableaux expriment le plus le genre de vie néolithique au Sahara, terre de pastoralisme et (?) de nomadisme. La culture bovidienne coïncide avec l'apogée du Néolithique saharien. Elle constitue le Néolithique moyen de 3500 à 2000/1500 av. J.C. environ.

 

Ses premières manifestations au Tibesti datent du 6ème millénaire. La culture néolithique semble avoir été préparée par l'Épipaléolithique dont le Sahara ne fut pas un foyer d'élaboration. En Éthiopie (Nubie-Soudan), il y a eu un foisonnement d'industries épipaléolithiques (un véritable Epigravettien) au début du désert du Tardiglaciaire. C'est là que s'est élaboré le Néolithique dit de tradition soudanaise qui a été apporté au Sahara. C'est à ce fait qu'on peut identifier la tradition de Tartessos rapportée par Strabon qui la tenait de Ephore. Le même fait est bien illustré par le site de Ouadi ech-Cheikh riche en mines de silex, pics, houes, etc.... La domestication des animaux était acquise dans les catfish caves du Soudan dès le Mésolithique.

 

La culture bovidienne est partie du Tibesti/Tchad. Les espèces bovines des tableaux rupestres et dont les images sont devenues des signes hiéroglyphiques sont de la race taurine (sans bosse) qui est endogène, à la différence de la race zébu, d'origine asiatique, indienne plus précisément. Du Soudan nilo-tchadien, les Bovidiens ont gagné vers l'Ouest le Sahara central. Vers le Nord, ils apportent leur culture à Ouénat, au Fayoum et en Tripolitaine. Du Tibesti, les Bovidiens arrivent au Tadrart Acacus vers 4730 av. J.C. et au Tassili vers 3500 av. J.C.. La provenance du Bovidien depuis le moyen Nil explique le fait qu'au Sahara le Néolithique à l'état pur n'est attesté qu'au sud, à Asselar, Taferjit, Meniet, Amekni, Toboï, Gabrong et Délébo. Le Tibesti lui-même est tourné vers la moyenne vallée du Nil. Aussi, ses stations rupestres sont sur le flanc oriental du massif, face au cours du Nil. Ici, la culture bovidienne est datée de 6000 av. J.C..

 

Dans le plateau saharien alors humide, les Bovidiens imposent leur genre de vie. Aussi, les stations rupestres ne sont associées qu'à du matériel néolithique. Pasteurs et chasseurs, les Bovidiens ont coexisté dans le bas Sahara avec des chasseurs qui conservèrent pendant longtemps un genre de vie épipaléolithique. Ces derniers sont les auteurs de tableaux comme celui de Ain Naga représentant un bubale. Les Néolithiques qui occupaient le Thalweg ont représenté, dans la même station, un bélier à sphéroïde.

 

 

4. Les anciens Sahariens

Qui étaient ces Sahariens vecteurs des pièces épipaléolithiques et qui ont laissé les gravures et peintures rupestres en souvenir de leur séjour au Sahara ?

Si on considère que le recul du désert du Tardiglaciaire s'est effectué à partir de 15000 B.P. du Sud vers le Nord (ROGNON P., op. cit., 1989), il faut en conclure que les chasseurs qui envahissaient alors le Sahara (Strabon, I, 2, 26) ne pouvaient provenir que de l'actuelle Afrique à climat équatorial et tropical humide. Ils ne pouvaient pas ne pas être, par conséquent, des Noirs. Dans les représentations de leurs tableaux, ils apparaissent comme des archers portant un fourreau phallique et des masques nègres.

 

Quant aux pêcheurs, dont la présence au Sahara est attestée par des hameçons et filets, des harpons et autres armatures, ils étaient, selon toute probabilité, un rameau des auteurs des complexes pré-néolithiques nubio-soudanais qui se rattachent à la culture des pêcheurs. Dans les régions saharo-méditerranéennes non atteintes par les pêcheurs (parce que non atteintes par la transgression lacustre), la poterie est rare. La poterie (faut-il le rappeler) était connue comme la vannerie d'ailleurs par les pêcheurs du haut Nil et servait probablement à faire bouillir des coquillages.

 

Quant à la culture bovidienne, elle est née autour du Tibesti au 5ème millénaire. Elle s'est ensuite propagée dans le Sahara au cours du 4ème millénaire.

 

A travers leurs tableaux, les chasseurs et les Bovidiens ont été de grands archers. Or, il semble bien que leur arme (arc) ait été inventée en Afrique subéquatoriale. Durant l'aride du Tardiglaciaire dans ces régions s'était développée une culture appelée Tshitolien. La richesse de cette culture en armatures de pointes de flèches permet de penser que l'arc y était en usage. Ce n'était d'ailleurs que l'aboutissement de processus attestés au Lupembo-tshitolien. A l'époque, les armes de jet prédominaient sur celles de poing. La provenance méridionale des Bovidiens est illustrée par le fait que les foyers néolithiques dont ils participent, ont commencé leur éclosion à partir du 7ème millénaire dans les vieux massifs saharo-soudanais. De là, fut transportée dans tout le Sahara une culture néolithique toute constituée.

 

Les chasseurs, pêcheurs et Bovidiens du Sahara ancien étaient par conséquent des Noirs. C'est l'analyse du contexte paléo-climatique qui le suggère et non les traits anthropologiques (souvent déformés par la nature du support) des représentations anthropomorphes. Ce n'est qu'après la chute du Bovidien dans la seconde moitié du 3ème millénaire av. J.C., (suite à l'extension sur le plateau saharien des conditions climatiques péjorées) et à la suite de l'irruption des Eurasiatiques en Méditerranée que des modifications de la carte humaine de la moitié Nord de l'Afrique commençaient à s'opérer. G. CAMPS a déjà montré que c'est à partir du second millénaire av. J.C. que sont apparues en Afrique du Nord des populations dont les types de sépultures (hypogées et haouanet) contiennent des éléments qu'on trouve en Sicile et en Sardaigne et qui trahissent l'origine extra-africaine de ces dernières. Connues par les Égyptiens du Nouvel Empire (elles sont représentées sur la tombe de Sethi Ier), ces populations de provenance eurasiatique ont été désignées par le terme pharaonique Ribou/Libou que les Grecs ont vocalisé Libues. L'homme d'Asselar et la dame d'Amekni montrent bien le caractère noir des populations du Sahara bovidien. Ces deux personnes ont pratiqué l'avulsion des incisives, coutume attestée chez les Mechtoïdes de Nubie.

 

Toujours à Amekni, l'enfant qui reposait à 1,25 m et daté de -4850, était négroïde. Il en est de même du squelette de Ouan Muhuggiag, daté de 3455 av. J.C.. Le squelette trouvé sous le rocher à Tadrart Acacus et daté de - 3446 était aussi celui d'un négroïde. Par ce terme, il faut comprendre une personne ayant la peau noire, la taille au-dessus de la moyenne. Les arcades sourcilières sont généralement saillantes, le nez a une échancrure profonde et les lèvres sont épaisses. Il ne faut pas tomber dans l'utopie, c'est-à-dire chercher un individu chez qui tous ces traits sont présents. Les populations pêcheurs dont le groupe-A de Nubie constituait un rameau, étaient aussi des négroïdes comme les représentations anthropomorphes du Tibesti. Le gaillard archer de Sefar (G. CAMPS, op. cit., 1974, planche XIV, 1) dont le corps est peint en noir et les cheveux teints en clair, appartenait lui aussi à ces populations noires du Sahara néolithique.

Conclusion

Au terme de cette étude, l'une des conclusions qu'on peut formuler est que la carte humaine du Sahara actuel n'est pas une décalque de celle des périodes plus anciennes, épipaléolithique et néolithique notamment. Contrairement à la littérature qui sème une certaine confusion en mélangeant des désignations (Noirs, Blancs, Méditerranéens, Libyens, Berbères, etc...) qui appartiennent à des registres lexico-sémantiques différents, le Sahara ancien, celui d'avant le désert, affirme son appartenance raciale et culturelle à l'Afrique noire. Le teint foncé ici, légèrement clair là, n'y change rien. L'approche ethnographique que permet l'art rupestre en est une bonne illustration, renforcée par la paléoclimatologie.

 

De la fin du désert du Tardiglaciaire à l'affaissement du Bovidien, la moitié Nord de l'Afrique était noire. Que de faibles infiltrations de leucodermes (Eurasiatiques) aient eu lieu à ces hautes époques, cela paraît logique et très probable. Mais l'arrivée massive d'Eurasiatiques en Afrique méditerranéenne, puis saharienne, n'a pas eu lieu avant le 2ème millénaire av. J.C. (PALMER H.R. in SNR, 9, 1926, p. 60-74 ; BRIGGS L.C., Initiation à l'anthropologie du squelette, 1958 ; Id, "Living tribes of the Sahara and the problem of their prehistoric origin" in 3th PPSQ, 1957, p. 195-199). C'est avec eux que le cheval apporté en Égypte par les Hyksôs allait se répandre (Au début de l'ère chrétienne encore, les Pharuniens du Sahara sub-atlantique traversaient le désert avec des chevaux au flanc desquels pendaient des outres pleines d'eau : Strabon, XVII, 3, 5). L'art rupestre équidien et camellin et l'anthropologie (cf. travaux de C. CHAMLA) constituent une bonne base documentaire pour comprendre le Sahara du 2ème millénaire à la constitution du Limes romain.

 

 

Sahara : Période bovidienne (3500 à 1500 av. J.C.). Un chasseur saharien muni de son arc (Tassili).

 

 

Sahara : Période bovidienne (3500 à 1500 av. J.C.). Pasteurs de bœufs. Station de Takédédoumatine dans le Tassili.

 

Notes

. Le désert du Sahara couvre une superficie estimée entre 8 et 10 millions de km2 (cf. Middelton J., Editor in Chief, Encyclopædia of Africa South of the Sahara, 1997, Volume 4, S/v "Sahara", p. 27-28) . D'Ouest en Est, il s'étend sur 4800 km environ. La largeur (du Nord au Sud) fait quelque 1600 km en moyenne. Sur le flanc atlantique, le désert va des contreforts méridionaux de l'Atlas au 15° N. (Au Piémont de l'Aurès, commence le Sahara selon P. Rognon, Biographie d'un désert, 1989, p.7. Au Nord-Ouest, le Sahara commence à partir des flancs de l'Atlas selon Hugot H.J., l'Afrique préhistorique, 1970, p.40). Sur son flanc oriental, le Sahara s'étend du Sud immédiat des hautes terres de la Tripolitaine-Cyrénaïque (Grande Syrte) au 14° N. Des ensembles montagneux séparent le Sahara de l'Afrique méditerranéenne, c'est-à-dire la Libye nourricière de brebis des anciens textes grecs (Homère, Odyssée, IV, 85-90 ; Hérodote, IV, 157 ; Polybe, XII, 3, 3 : Pindare, Isthmiques, LV, 51-54, etc. ...

. Cf. entre autres études Hugot H.J. et Bruggmann M., Les gens du matin. Sahara : dix mille ans d'art et d'Histoire, 1976 ; Norris T.H., Saharan Myth and Saga, 1972 ; Murdock G.P., Africa. Its peoples and their culture history, 1959 ; Gravrand R.P.H., La civilisation sereer : Cosaan, 1983 ; Gaudio A., Les civilisations du Sahara..., 1957 ; Chapelle J., Nomades noirs du Sahara, 1957 ; Capot-Rey J., Le Sahara français, 1953 ; Rognon P., op. cit., 1989 ...

. Les auteurs grecs classiques qui désignaient l'Afrique à l'Ouest des bassins du Nil (territoires de l'Égypte et de l'Éthiopie) par le terme Libye dans son acception restrictive (Hérodote, II, 32 ; Strabon, II, 5, 26 et II, 5, 33) y avaient noté l'existence d'un grand désert (Hérodote, IV, 181). Ils l'ont perçu comme une terre de mort (Arrien, Anabase d'Alexandre, III, 3) parsemée de points d'eau que les Egyptiens appelaient Oasis (Oukhat en pharaonique) dit Strabon (II, 5, 33). C'était une région torride, dépourvue de culture, pauvre en eaux courantes, couverte de dunes de sable (Diodore, III, 50, 1-2).

. Almagro-Basch M. et Gorbea M.A., Estudios de arte rupestre nubio, 1968 ; Anati E., Corpus of rock engravings, Parts I and II, 1972, Parts III-IV, 1974 ; Bailloud G., "Les peintures rupestres archaïques de l'Ennedi", in, l'Anthropologie, 54, n° 3-4, 1960, p.211-234 ; Breuil H., "L'Afrique préhistorique", in Frobenius L., Afrique, 1931 ; Id., Les rochers peints du Tassili-n-ajjer, 1954 ; id., "Peintures rupestres préhistoriques du Harrar (Abyssinie)", in, L'Anthropologie, 44, n°5-6, 1934, p.473-483 ; Dunbar J. The rock pictures of lower Nubia, 1941 ; Engelmayer R. Die Felsgravierungen in Distrikt von Sayala / Nubia, 1965 ; Frobenius L., Ekade Ektab. Die Felsbilder Fezzans, 1937 ; Graziosi P., L'arte rupestre della Libya, 1942 ; Huard P. et Massip J.M., "Nouveaux centres de peinture rupestre au Sahara nigéro-tchadien", in, BIFAN, B, tome XXVIII, n° 1-2, 1966, p.44-81 ; Leclant J., "Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan", in, Orientalia, n° 33, (1964), n° 34 (1965), n° 35 (1966) ; Leisner G. "Die Felsbilder der Nubischen Wüste", ins Mitt. der Forschung Institut für Kultur Morphologie, 1927 ; Lhote H., A la recherche des fresques du Tassili, 1958 ; Id., A la découverte des fresques du Tassili, 1959 ; Mori F., Tadrart Acacus : Arte rupestre e culture del Sahara préistorico, 1965 ; Peel R.F., "Rock paintings from Libyan desert", in, Antiquity, XIII, 1939, p.389-402 ; Malhomme J, Corpus de gravures rupestres du Grand Atlas, Rabat, 1959 et 1961 ; Rhotert H., Libysche Felsbilder, 1952 ; Winkler H.A., Rock drawings of southern upper Egypt, I (1938), II, (1939) etc...

. Aux ouvrages cités à la note 4, on peut ajouter Huard P. et Leclant J., Problèmes archéologiques entre le Nil et le Sahara, 1972 ; id., La culture des chasseurs de la vallée du Nil et du Sahara, 1982 ; Briggs L.C., "Living tribes of the Sahara and the problem of their prehistoric origin", in 3th PPSQ, 1957, p.195-199 ; Camps G., Les civilisations préhistoriques de l'Afrique du Nord et du Sahara, 1974 ; Chamla M.C., Les populations anciennes du Sahara et des régions limitrophes ..., 1968 ; Hölscher W., "Libyer and Ägypter. Beiträge zur Ethnologie ...", Ägyptischen Forschungen, 1937 ; Palmer H.R., "The white races of North Africa", in, SNR, 9, 1926, p. 69-74; Lhote H., "Le peuplement du Sahara néolithique d'après l'interprétation des gravures et des peintures rupestres", in, JSA, XL, vol. 2, 1970, p. 91-102 ; Chamla M.C., "Le peuplement de l'Afrique du Nord de l'Epipaléolithique à l'époque actuelle", in L'anthropologie, 82, n° 3, 1978, p.383-429 ; Dowson Th. A. (édit.). Contested image Diversity in Southern african rock art research, Johannesburg, 1994.

. Sur la traduction du terme Éthiopien par Noir (Nègre), cf, ARRIEN, Anabase d'Alexandre, V, 4, 4 ; Snowden F., Blacks in antiquity ..., 1970, p. 1-14 ; Lonis R., "Les trois approches de l'Éthiopien dans l'opinion gréco-romaine", in Ktema, 6, 1981, p. 69-87.

Aboké E., Africa, Libya, Aethiopia et Aegyptus chez les auteurs de langue latine aux IXèmeet Xème siècles (thèse de 3ème cycle), 1983, p. 564-578 ; Sall B., L'apport de l'Éthiopie et de la Libye ... (thèse de Doctorat d'Etat), 1992, p. 58-122.

. Rognon P., Op. cit, 1989, p. 253-267.

. Chamard Ph. C., in BIFAN, A, tome XXXV, 1973, p. 207-243. Durant cet humide, le plateau était occupé par des chasseurs, auteurs d'une industrie dite Atérien (Balout L., Préhistoire de l'Afrique du Nord. Essai de chronologie, 1955 ; Hours F., Les civilisations du Paléolithique, 1987) dérivé d'un complexe moustéroïde fruste attesté à Hassi Mouillah et à El Hajjar (Camps G., Les civilisations préhistoriques de l'Afrique du Nord et du Sahara, 1974, p. 56 et 193).

. Camps G., op. cit., p. 13 (tableau n° 1 : corrélations quaternaires) ; Saïd R. et Faure H., "Le cadre chronologique des phases pluviales et glaciaires de l'Afrique" in Ki-Zerbo J. (dir), HGA, I, 1980, p. 395-408 et 409-434 (respectivement).

. Charmard Ph. C., in La désertification au Sud du Sahara, 1976, p. 22-23 ; Camps G., op. cit., p. 8 ; Wendorf F. et alii, "The Prehistory of Egyptian Sahara" in Science, 193, 1976, p. 113.

. Rognon P., op. cit., 1989, p. 257-264.

. Neumann K., "Middle holocene vegetation of the Gilf-Kebir" in Palaeoecology of Africa, n° 18, 1987, p. 179-188 ; Smith A. B., Pastoralism in Africa : origins and development ecology, 1992.

. Rognon P. et Gasse F., "Evolution des lacs depuis le Pléistocène supérieur dans l'Afar central (Éthiopie et T.F.A.I", in BASEQUA n° 42-43, 1974, p. 17-18. Cette période humide a connu une interruption (Interpluvial) entre 5500 et 4500 av. J.C. (Quezell P. et Marinez G., "Le dernier interpluvial au Sahara central", in Libyca, 6-7, 1958). Cet humide holocène n'a pas atteint le Sahara oriental sub-égyptien (de la Marmarique au Fezzan). Aussi, les sites des oasis de Khargeh, Dakhleh, Siwa, Farafra, Bahariyeh n'ont rien révélé sur cette période (Valbelle D., Les Neuf arcs..., 1990, p. 21).

. Maley J., "Les changements climatiques de la fin du Tertiaire en Afrique : leurs conséquences sur l'apparition du Sahara et de sa végétation" in The Sahara and the Nile. Quaternary environnement and prehistoric occupation in Southern Africa, Rotterdam, 1980, p. 63-86 ; Petit-Maire N. et Riser, Sahara ou Sahel : Quaternaire récent du bassin de Taoudeni (Mali), 1983 ; Rognon P., op. cit., 1989, p. 257 ; Faure H., "Lacs quaternaires du Sahara", Mitt. intern. Verein Limnol, 1969, p. 131-146.

. Petit-Maire N. et Riser, op. cit., 1983.

. Neumann K., "Holocene vegetation of the Eastern Sahara : Charcoal from prehistoric sites" in The African archaeological review, n° 7, 1989, p. 97-116 ; Rognon P. et Gasse F., op. cit., 1974, p. 17 ; Butzer K.W., in Science, 175, 1972, p. 1069-1076.

. Leroux M., "La circulation atmosphérique générale et les oscillations climatiques tropicales" in La Désertification au Sud du Sahara (actes du colloque tenu à Nouakchott du 17 au 19 décembre 1973), NEA, 1976, p. 82-88.

. Joleaud L., Histoire de la formation d'un désert. Paléographie du Sahara, 1923 ; Le Sahara arrive ! ..., Séminaire international de l'UNESCO, Université de Hambourg, 13-14 octobre 1995.

. Hérodote, III, 10 et IV, 181.

. Lhote H. in Breuil A.H., Les roches peintes du Tassili-N-ajjer, 1954, p. 69.

. Diodore, qui décrit cette réalité torride et précoce du Nord-Est saharien (III, 49, 2 et 50, 1) explique son dépeuplement qui remontait au Tardiglaciaire (cf. Wendorf F. et alii, op. cit., 1976, p. 103-114 ; Rognon P., op. cit., 1989, p. 256-257 ; Krzyaniak L. et Kobusiewicz M., Late prehistory of the Nile basin and the Sahara, 1989) par une mythique invasion de serpents anthropophages.

. Huard P. et Leclant J., op. cit., I, 1982, p. 12.

. Graziosi P., "Recherches préhistoriques au Fezzan et dans la Tripolitaine du Nord" in L'Anthropologie, XLIV, n° 5-6, 1934, p. 33-43.

. Hérodote savait (II, 24-25 et IV, 198) que le Sahara fut grouillant de vie (cf. aussi Strabon, XVII, 3, 23).

. Rognon P. et Gasse F., op. cit., 1974, pp. 17-18.

. H. Lhote ("Le peuplement du Sahara néolithique d'après l'interprétation des gravures et peintures rupestres", JSA, XL, 2, 1970, p. 91-102) dénommait cette période "âge" ou "étage" du Bubale.

. Une étude minutieuse de leur culture a été faire par Huard P. et Leclant J., La culture des chasseurs du Nil et du Sahara, 1982, 2 volumes.

. Mori F., Tadrart Acacus. Arte rupestre del Sahara preistorico, 1965.

. Cornevin M., L'archéologie africaine, 1993, p. 39.

. Camps G., Les civilisations préhistoriques de l'Afrique du Nord et du Sahara, 1974, p. 216-217. Dans les sources grecques, la Libye (Afrique méditerranéenne et saharienne à l'Ouest des bassins du NIl) est une terre pastorale (Homère, Odyssée, IV, 85-90 ; Hérodote, IV, 157) comme l'Éthiopie, c'est-à-dire les haut et moyen Nil (Hérodote, III, 17-18 ; Strabon, XVII, 2, 3).

. Balout L. in Ki-Zerbo J. (dir), HGA, I, 1980, chap. 22 ; Hugot H.J. et Bruggmann M., Les gens du matin..., 1976, p. 40 ; Hoffman M.A., Egypt before the pharaons, 1984, p. 25 ; Rognon P., Essai d'interprétation des variations climatiques au Sahara depuis 40 000, 1976 ; Camps G., op. cit., 1974, p. 23-40.

. Chamard Ph. in La désertification au Sud du Sahara, 1976, p. 22 ; Tillet TH éditeur, Sahara ; Paléomilieux et peuplement préhistorique sahariens au Pleistocène supérieur, Paris, 1997 ; Camps G., op. cit., 1974, p. 8 ; Wendorf F. et alii in Science, 193, 1976, p. 104-113.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 26.

. Id, Ibid, p. 53.

. Id, Ibid, p. 61 ; Roubet C. et El Hadidi N., "20.000 ans d'environnement préhistorique dans la vallée du Nil et le désert égyptien" in L'Anthropologie, 85, n° 1, 1981-1982, p. 31-57.

. Wendorf F., The prehistory of Nubia, II, 1968, p.900-953 ; Smith F., in, Quaternaria, IX, 1967, p.141-152. Chamla Cl. ("Le peuplement de l'Afrique du Nord de l'Epipaléolithique à l'époque actuelle", in, L'Anthropologie, tome 82, n° 3, 1978, p.385-430) pense que les auteurs des industries épipaléolithiques de l'Afrique du Nord (Ibéromaurusien, Capsien, etc....) descendraient des Moustériens suite une évolution sur place. Dans cette perspective, c'est dans le Moustérien qu'il faut trouver les sources des industries épipaléolithiques et leur caractère foisonnant. Il reste que le caractère allochtone de l'Ibéromaurusien fait penser que le stimulus était venu des régions méridionales, nubio-soudanaises notamment.

. Tixier J., Typologie de l'Épipaléolithique du Maghreb, 1963 ; Smith Ph E., "The late paleolithic of the North-East Africa in the light of recent research", in, American Anthropology, 68, 1966, p.326-355.

. Le phénomène a été rapporté par les sources grecques (Hérodote, II, 42 ; Strabon, I, 2, 26 ; Diodore, III, 3.1) L.C. Briggs a mis en évidence ces affinités au niveau ethnographique. C'est entre autres, la pratique dans ces deux aires, de l'avulsion des incisives (cf. "Remarques sur la coutume de l'avulsion dentaire chez les peuples préhistoriques de l'Afrique du Nord et du Sahara", in, AFAS, 1951, p.115-122).

Cette pratique qui a survécu chez les populations néolithiques du Sahara central (Ameknï) a été retrouvée au milieu du siècle dernier par des explorateurs dans la région des Grands Lacs (Burton R. et Speke J., Aux sources du Nil : la découverte des Grands Lacs africains 1857-1863, Phébus, 1988, p. 54).

. Arkell A.J., Es Shaheinab, 1953.

. Tixier J., "Le Ténéréen de l'Adrar Bouss III", 1962, p. 353-362.

. Smith Ph E., op. cit., 1966, p.326-355.

. L'Ibéromaurusien a des affinités avec le Qadien alors que le Capsien maghrébin rappelle la phase II du Sébilien (cf Hugot H. J., op. cit., 1976, p. 61-64).

. Huard P. et Lopatinski G., in BSPF, 59, 1962 ; Huard P. et Le Masson Ch., "Peintures rupestres du Tibesti oriental et méridional", in, Objets et Mondes, IV, 1964, p. 237-262.

. La girafe de l'Oued Djorat mesure 6 m de hauteur (Camps G., op. cit., 1974, p.257).

. Huard P., in, BSPF, 63, 1966, p.433-464.

. Trigger B., "History and settlement ..., " in l'Anthropologie, 1961, p.90-95 ; Almagro-Basch M. et Gorbea M.A., Estudios de arte rupestre Nubio, 1968, p. 102, fig. 76-78 ; p. 135, fig. 121 ; p. 146, fig. 137.

. Selon H. Breuil, le matériel de remplissage de la grotte (postérieur au creusement et au décor) est riche de pièces moustéro-solutréo-aurignaciennes, c'est-à-dire d'industries du Paléolithique supérieur (Breuil A.H., "Peintures rupestres préhistoriques du Harrar...", in L'Anthropologie, XLIV, 5-6, 1934, p. 474-475.

. Roubet C. et El Hadidi N., op. cit., 1981-82, p.45.

. Leclant J., in Orientalia, 35, fasc. 2, p 153-178.

. Breuil A.H., op. cit., 194, p. 483.

. Lhote H., in Breuil A.H., op. cit., 1954, p.67.

. Mori F., op. cit., 1965 ; Dunbar J.H., op. cit., 1941, p. 36.

. Les pasteurs ont cependant continué de représenter la faune éthiopienne sauvage en leur donnant des apparences d'animaux domestiques. C'est le cas de l'éléphant aux oreilles "en ailes de papillon" et de l'espèce aux pattes filiformes terminées en forme de disque que l'on trouve dans l'Ahnet, l'Ahaggar et dans l'Adrar (Huard P. in Notre Sahara, 1959, p. 17-28). Ces pachydermes y côtoient le Bos domestique, reconnaissable à ses appendices sous-jugulaires (Dubief J., "La station des gravures rupestres d'Arak" in Bulletin de liaison saharienne, XIII, 1953, p. 607 ; Huard P. et Leclant J., op. cit., I, 1982, p. 8-16.

. Huard P. et Leclant J., op. cit., 1982, I, p. 1-17 (cf. aussi Lhote H., A la découverte des fresques du Tassili, 195

. Wendorf F. et alii, Prehistory of Nubia, 1968, (2 volumes). L'un des plus anciens sites de cette culture est Khor Musa en Nubie Grimal N., Histoire de l'Égypte ancienne, 1988, p. 26)

. Arkell A.J., Early Khartoum, 1949 ; Id. Es-Shaheinab, 1953, Hugot H.J., op. cit., 1976, p. 61-65.

. Wendorf F. et Schild R., Loaves and fishes. The prehistory of Wadi Kubbaniya, 1967, p. 147-152. Les playas de Nubie illustrent le rôle de relais joué par le Sahara subnubien (Id, Prehistory of the eastern Sahara, 1980 ; Vercoutter J., "Le Sahara et l'Égypte pharaonique" in Sahara, I, 1988, p. 9-19). Les vestiges de Playa I (8ème-7ème millénaires), Playa II (7ème millénaire) et Playa III (6ème-4ème millénaires) attestent une vie déjà sédentaire, fondée sur l'agriculture et l'élevage (Wendorf F., "Nabta Playa during the early and middle Holocene" in ANKH, 4-5, 1995-96, p. 33-55)

. Breuil H., op. cit., 1934, p. 482.

. Murray G.W. et Myers O., "Some predynastic rock-drawings", in JEA, XIX, 1933, p. 129 et planche XX, 2.

. Winkler H.A., Rock-drawings of southern upper Egypt, II, 1939, planche LVI, 1.

. Tixier J., "Notes sur le capsien typique" in La préhistoire : problèmes et tendances, 1968, p. 439-451.

. Sutton J.E.G. in Ki-Zerbo J. (directeur), HGA, I, 1980, P. 519.

. Hérodote, II, 86.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 214.

. Hugot H.J. et Bruggmann M. rappellent (op. cit., 1976, p. 42) que c'est une culture néolithique toute constituée qui fut apportée au Sahara (probablement par les pêcheurs d'abord).

. Arkell A.J. in Kush, V, 1957, p. 12.

. Cette poterie et son type de décoration sont attestés en Haute Égypte à l’époque Nagada I (Pierini G., in L’Égypte des millénaires obscurs, Hatier, 1990, p. 46).

. Wendorf F. et alii, op. cit., II, 1968, p. 939-945.

. Id, op. cit., Science, 193, 1976, p. 113 ; Id, "Nabta Playa during the early and middle Holocene" in ANKH, 4-5, 1996, p. 33-35.

. Sutton J.E.G., in Ki-Zerbo J., HGA, I, 1980, p. 519.

. Desanges J. in Moktar G. (dir), HGA, II, 1980, P. 455 ; Bailloud G., "L'évolution des styles céramiques en Ennedi (République du Tchad)", 1969, p. 31-45.

. Lhote H. in Breuil AH, op. cit., 1954, p. 68.

. Leclant in Kush, V, 1957, p. 95 ; Arkell A.J., Early Khartoum, 1949, p. 63-64. Toujours en Égypte, Le bos africanus est associé à la barque des plus anciens Nilotiques (Winkler H.A., op. cit., I, 1938, planche XIII, 1 et 3 ; Almagro et Gorbea, op. cit., 1968, planche XIX, fig. 2 et 3). Au Sahara, Le bos africanus fut à la base de toute une culture (Huard P. et Leclant J., op. cit., 1982, I, p. 12).

. C'est le cas de la station 6-B-36 à l'ouest du Nil (Leclant J. in Orientalia, 35, fasc. 2, 1966, p. 156), de Gabrong/Tibesti (- 6115) de Délébo/Ennedi (- 5230), de Abka/Soudan (- 6310), cf. Huard P. et Leclant J., op. cit., I, 1982, p. 23, note 1.

. Arkell A.J., "Khartoum's part in the development of the Neolithic" in Kush, V, 1957, p. 8-12.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 216-224 ; Lhote H., op. cit., JSA, XL, 2, 1970, p. 102.

. Smith A.B., Pastoralism in Africa, Johannesbourg, 1992 ; Briggs L.C., "Living tribes of the Sahara and the problem of their prehistoric origin", 3th PPSQ, 1957, p. 195-199.

. Le Néolithique (production de nourriture par l'agriculture, la pêche et l'élevage, tissage et poterie, sédentarisation et organisations politiques) remonte au 7ème millénaire av. J.C. dans les massifs (Camps G., op. cit., 1974, p. 221). Certains faits néolithiques dateraient de plus tôt (Vernet R., L'occupation humaine holocène en Algérie saharienne et pré-saharienne, 1986).

. Par rapport à la culture des chasseurs, le Néolithique des pêcheurs et pasteurs a été une rupture. Il a été apporté au Sahara (Hugot H.J. et Bruggmann M., op. cit., 1976, p. 42) par des envahisseurs qui ne venaient pas d'Europe, aucun indice de navigation trans-méditerranéenne avant le 4ème millénaire n'est attesté (Balout L., in ROMM, III, 1967, p. 28). Une provenance proche asiatique, longtemps défendue, est une thèse de plus en plus abandonnée (Valla F.R., "Les premiers sédentaires de Palestine", in La Recherche, vol. 19, n° 193, 1988, p. 571-584 ; Vercoutter J., L'Égypte et la vallée du Nil : des origines à la fin de l'ancien empire, 1992, p. 89-170).

. Camps G., op. cit., 1974, p. 119.

. Roubet C. et El Hadidi N., op. cit., 1982, p. 31-57.

. Après avoir été une région d'essaimage vers 18 000 B.P, la Nubie connut une crise climatique entre 12 000 et 9400 B.P (Saïd R. in Arch. pol., XII, 1970, p. 43-60).

. C'est la tradition selon laquelle "Des Éthiopiens (nubio-soudanais) envahirent la Libye jusqu'à Dyris (Atlas). Une partie alla jusqu'à la côte alors que la plus grande partie resta en arrière (Strabon, I, 2, 26. Selon le Pseudo-Scymnos, des Éthiopiens du haut Nil avaient envahi le Sahara et l'Afrique méditerranéenne et certains allèrent jusqu'à Gadès (cf. Aujac G., Strabon Géographie, 1969, I, p. 195).

. Massoulard E., Préhistoire et protohistoire de l'Égypte, 1949, p. 31, planche V, 15-16.

. Arkell A.J. in Kush, V, 1957, p. 12. L'Égypte resta longtemps en retard (Gaillard C., "Les tâtonnements des Egyptiens de l'A.E à recherche d'animaux à domestiquer" in Revue d'ethn. et de socio., 11, 1912.

. Huard P., "L'âge pastoral du Tibesti" in Notre Sahara, X, 1959, p. 17-28 ; Higgs E.S., "Early domesticated animals in Libya" in Bishop W. et Clark J.C., Background to evolution in Africa, 1967, p. 165-173.

. Gardiner A., Egyptian Grammar, Sign-list, Section E, 1-5.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 259.

. Breuil A.H., op. cit., 1934, p. 482-483.

. Graziosi P., "Recherches préhistoriques au Fezzan et dans la Tripolitaine nord" in L'Anthropologie, XLIV, 1934, p. 33-43.

. Lhote H., Vers d'autres Tassili, 1976, p. 102 et 109.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 245 ; Huard P., op. cit., 1959, p. 18.

. Arkell A.J. in KUSH, V, 1957, p. 12.

. Lhote H., in Breuil A.H., op. cit., 1954, carte, p. 66.

. Huard P., op. cit., 1959, p. 20 ; Alverny F., "Vestiges d'art rupestre au Tibesti oriental" in JSA, XX, 1950, fig. 17.

. Huard P. et Leclant J., op. cit., 1982, I, p. 11.

. Selon Hugot H.J. et Bruggmann M. (op. cit., 1976), en ce qui concerne la paternité des arts rupestres, les Blancs ne veulent pas laisser la priorité aux Noirs (p. 40). Cette attitude est le produit de l'histoire moderne. L'idéologie de la traite négrière était que les Noirs n'étaient pas des humains. Montesquieu s'en est fait l'écho dans une ironie célèbre (De l'esprit des lois, 1748). Puis, se ravisant, elle affirmait que les Noirs constituaient une partie a-historique du monde (Hegel G.W.F, La raison dans l'histoire, trad. K. Popaïoannou, 1986, p. 247-253). Le triomphe de la domination coloniale après la première guerre mondiale engendra l'idée selon laquelle les Nègres ne sont apparus dans l'histoire qu'au 15ème av. J.C. (Junker H., "First appearance of Negroes in History" in JEA, VI, 1921, p. 121-132). L'Occident élabora une image du Nègre mythique (Diop C.A., Nations nègres et culture, 1979, volume I, p. 49-58) comme pour fonder les bases de l'exclusion des Noirs du devenir historique de l'humanité.

. Ces Noirs, les Éthiopiens des textes grecs classiques (Arrien, Anabase d'Alexandre, V, 4, 4) peuplaient au début de l'ère chrétienne encore la quasi totalité du Sahara (Strabon, II, 5, 33). Au 5ème siècle av. J.C, les Libyens (africains blancs) autochtones (Hérodote, IV, 197) n'occupaient que les plaines de la côte méditerranéenne (Id, II, 32 ; cf. aussi Desanges J., "Les Protoberbères" in Moktar G. (dir.), HGA, II, 1980, p. 459-460).

. Camps G., op. cit., 1974, p. 258 ; Lhote H., op. cit., in JSA, Xl, 1970, p. 100-102.

. Ces mêmes pêcheurs ont constitué le plus ancien peuple de l'Égypte. Appelés Nilotiques primitifs par H.A. Winkler (op. cit., 1938-1939), ils chassaient au harpon dans la basse vallée du Nil (Petrie F., Corpus of prehistoric pottery and palettes, 1921, planches XX-XXV). Leurs filets décorent la poterie prédynastique (Id, Ibid, pl. XX, 6 d).

. Aumassip G., Néolithique sans poterie de la région de l'oued Mya, Mémoire de CRAPE, n° 20, 1973.

. Hugot H.J., L'Afrique préhistorique, 1970, p. 54.

. Ibidem.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 221.

. Hugot H.J. et Bruggmann M., op. cit., 1976, p. 42.

. Chapelle C., op. cit., 1957 ; Murdock G.P., op. cit., 1959. Le concept de race méditerranéenne (H.V. Vallois, Les races humaines, 1948) n'a aucun sens. Celui d'afro-méditerranéen, pour la période qui nous concerne, ne peut signifier que "Noirs de l'Afrique méditerranéenne et sub-méditerranéenne".

. Pons A. et Quezell P., "Première étude palynologique de quelques paléosols sahariens" in Travaux-I.R.S, XVI, 2, 1957, p. 27-35 ; Delibrias G., Hugot H.J. et Quezell P., "Trois datations de sédiments...", in Libyca, V, 1957, p. 267-270.

. Lhote H., Les Touaregs du Hoggar, 1955 ; Diop C.A., "Introduction à l'étude des migrations..." in BIFAN, B, tome XXXV, 4, 1973, p. 769-792 ; Prominska E., "La stature des habitants de l'oasis de Dakhleh..." in Bulletin et Mém. de la soc. d'Anthrop. de Paris, tome 8, série XIII, 1981, p. 275-280.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 344-345. Hérodote ne disait pas autre chose (IV, 197). Cf. aussi Diop C.A., op. cit., 1973, p. 769-792 ; Desanges J., op. cit., 1980, p. 453-473.

. Lepsius K. R., Denkmäler..., III, planche 126.

. Leclant J. in Orientalia, 23, 1954, p. 64-79 et planche XVIII.

. Mauny R. et Gaussen J. in BIFAN, B, tome XXX, 1968, p. 1318-1321.

. Camps G., op. cit., 1974, p. 241.

. Lhote H., op. cit., JSA, 1970, p. 102 ; Bailloud G., "Les peintures rupestres archaïques de l'Ennedi" in L'anthropologie, 64, 1960, p. 211-234 ; Camps G., op. cit., 1974, p. 223-225 et 245.

. Sattin F. et Gusmano G., "La cosidetta 'mummia' infantile dell'Acacus nei quadio della costumenza funebri" in Prehistoriche mediterraneo e sahariano, 1964, p. 84.

. Vallois H.V., op. cit., 1948, p. 8 et 45-49 ; Cabot Briggs L., Initiation à l'anthropologie du squelette, 1958.

. Gsell St., Histoire ancienne de l'Afrique du Nord, I, 1972, p. 294 ; Snowden F., Blacks in antiquity..., 1970, p. 1-14 ; Camps G., "Recherches sur les origines des cultivateurs noirs du Sahara" in ROMM, VII, 1970, p. 39-41.

. Martin D.L. et alii, "Bone loss and dietary stress in an adult skeletal population from sudanese Nubia" in BMSP, tome 8, série XIII, 1981, p. 307-319.

. Lhote H., in JSA, XL, 1970, planche IV ; Bailloud G., op. cit., in L'Anthropologie, 64, 1960, p. 211-234. Huart P. et Leclant J. ont montré (op. cit., 1982, I, p. 8-16) que l'art rupestre du Tibesti et de l'Ennedi fut l'œuvre de populations stéatopyges (nous disons noires) qui élevaient le bos africanus.

 

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